Message de Raymond Heymann

Publié le par webmaster

 

Rabbi était partout : préfecture, police, services sociaux.
Sous son impulsion, les aînés des mouvements de jeunesse, E.I., jeunesse sioniste et d’autres volontaires recherchaient des cachettes pour les menacés d’internement, distribuaient faux papiers et nourriture aux sans papiers et aux étrangers qui ne pouvaient affronter la rue.
Rabbi veillait à tout, n’épargnait aucun effort auprès des autorités.


Il vivait dans le sentiment tragique de notre impuissance à empêcher les départs dont nous ne connaissions pas encore l’issue terrible et cruelle.


Rabbi avait le pouvoir de mobiliser toutes les bonnes volontés et devait ce pouvoir à la ferveur de son action et son efficacité, à sa stature morale et spirituelle.


Le 8 novembre 1942, l’armée allemande occupa la zone sud de la France après le débarquement allié en Afrique du Nord : ce fut alors la dispersion de ce qui restait de la petite communauté de Montpellier.

La famille Schilli se retrouva pour un bref séjour à Nice puis à Valence où elle eut le bonheur d’échapper à la traque nazie.

Après la libération en 1944, chacun réintégra progressivement son lieu d’attache. Pourtant, les liens tissés pendant la guerre à Montpellier garderont toute leur vivacité. Ils seront la base d’une amitié solide qui défiera l’épreuve des ans.


La famille Schilli se retrouvera rue Chasseloup-Laubat, puis à Vauquelin. Au cours des années, Simone et Henri Schilli auront toujours été très proches de notre famille et cette proximité ne s ‘est jamais démentie.


Bénie soit leur mémoire.


Raymond Heymann
Jérusalem, octobre 2006

Publié dans Témoignages

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